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Attaques - Spoofing IPL'usurpation d'adresse IPL'« usurpation d'adresse IP » (également appelé mystification ou en anglais spoofing IP) est une technique consistant à remplacer l'adresse IP de l'expéditeur d'un paquet IP par l'adresse IP d'une autre machine. Cette technique permet ainsi à un pirate d'envoyer des paquets anonymement. Il ne s'agit pas pour autant d'un changement d'adresse IP, mais d'une mascarade de l'adresse IP au niveau des paquets émis. Ainsi, certains tendent à assimiler l'utilisation d'un proxy (permettant de masquer d'une certaine façon l'adresse IP) avec du spoofing IP. Toutefois, le proxy ne fait que relayer les paquets. Ainsi même si l'adresse est apparemment masquée, un pirate peut facilement être retrouvé grâce au fichier journal (logs) du proxy. Attaque par usurpationLa technique de l'usurpation d'adresse IP peut permettre à un pirate de faire passer des paquets sur un réseau sans que ceux-ci ne soient interceptés par le système de filtrage de paquets (pare-feu). En effet, un système pare-feu (en anglais firewall) fonctionne la plupart du temps grâce à des règles de filtrage indiquant les adresses IP autorisées à communiquer avec les machines internes au réseau.
Ainsi, un paquet spoofé avec l'adresse IP d'une machine interne semblera provenir du réseau interne et sera relayé à la machine cible, tandis qu'un paquet contenant une adresse IP externe sera automatiquement rejeté par le pare-feu. Cependant, le protocole TCP (protocole assurant principalement le transport fiable de données sur Internet) repose sur des liens d'authentification et d'approbation entre les machines d'un réseau, ce qui signifie que pour accepter le paquet, le destinataire doit auparavant accuser réception auprès de l'émetteur, ce dernier devant à nouveau accuser réception de l'accusé de réception. Modification de l'en-tête TCPSur internet, les informations circulent grâce au protocole IP, qui assure l'encapsulation des données dans des structures appelées paquets (ou plus exactement datagramme IP). Voici la structure d'un datagramme :
Usurper une adresse IP revient à modifier le champ source afin de simuler un datagramme provenant d'une autre adresse IP. Toutefois, sur internet, les paquets sont généralement transportés par le protocole TCP, qui assure une transmission dite « fiable ». Avant d'accepter un paquet, une machine doit auparavant accuser réception de celui-ci auprès de la machine émettrice, et attendre que cette dernière confirme la bonne réception de l'accusé. Les liens d'approbationLe protocole TCP est un des principaux protocoles de la couche transport du modèle TCP/IP. Il permet, au niveau des applications, de gérer les données en provenance (ou à destination) de la couche inférieure du modèle (c'est-à-dire le protocole IP). Le protocole TCP permet d'assurer le transfert des données de façon fiable, bien qu'il utilise le protocole IP (qui n'intègre aucun contrôle de livraison de datagramme) grâce à un système d'accusés de réception (ACK) permettant au client et au serveur de s'assurer de la bonne réception mutuelle des données. Les datagrammes IP encapsulent des paquets TCP (appelés segments) dont voici la structure :
Lors de l'émission d'un segment, un numéro d'ordre (appelé aussi numéro de séquence) est associé, et un échange de segments
contenant des champs particuliers (appelés drapeaux, en anglais flags) permet de synchroniser le client et le serveur.
Annihiler la machine spooféeDans le cadre d'une attaque par usurpation d'adresse IP, l'attaquant n'a aucune information en retour car les réponses de la machine cible vont vers une autre machine du réseau (on parle alors d'attaque à l'aveugle, en anglais blind attack).
De plus, la machine « spoofée » prive le hacker de toute tentative de connexion, car elle envoie systématiquement un drapeau RST à la machine cible. Le travail du pirate consiste alors à invalider la machine spoofée en la rendant injoignable pendant toute la durée de l'attaque. Prédire les numéros de séquenceLorsque la machine spoofée est invalidée, la machine cible attend un paquet contenant l'accusé de réception et le bon numéro de séquence. Tout le travail du pirate consiste alors à « deviner » le numéro de séquence à renvoyer au serveur afin que la relation de confiance soit établie. Pour cela, les pirates utilisent généralement le source routing, c'est-à-dire qu'ils utilisent le champ option de l'en-tête IP afin d'indiquer une route de retour spécifique pour le paquet. Ainsi, grâce au sniffing, le pirate sera à même de lire le contenu des trames de retour...
Ainsi, en connaissant le dernier numéro de séquence émis, le pirate établit des statistiques concernant son incrémentation et envoie des accusés de réception jusqu'à obtenir le bon numéro de séquence. Plus d'information
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